Article 1 :
Le Groupe Passerelle, association loi 1901, inscrite
au répertoire SIREN sous le numéro 424 946 820,
sise 10 Quai des Chartrons à Bordeaux (33000),
organise 3 prix d’art contemporain du 1er octobre au
15 novembre 2022 (inclus).
PRIX n°1 « PRIX OPLINEPRIZE 2022 » Dit LE
PRIX DU PUBLIC
Article 2 :
Le « PRIX OPLINEPRIZE 2022 » du public est
annoncé et accessible sur le site
http://www.oplineprize.com (le « Site ») avec
l’assistance de l’agence WSB. Les votes sont
ouverts à toute personne physique majeure à
l’exclusion des membres du Groupe Passerelle et
de WSB.
La participation aux votes implique l’acceptation
pleine et entière du présent règlement par les
Artistes et les votants. La participation des votants
est limitée à un vote par adresse email valide. La
participation des Artistes et des votants devra être
loyale et conforme au présent règlement. Il est
rigoureusement interdit, par quelque procédé que ce
soit, de modifier le Site ou d’altérer le bon
déroulement du « PRIX OPLINEPRIZE 2022 »
Article 3 :
Le PRIX du public se décompose en trois phases :
1ière Phase : l’inscription :
Pour participer
au « PRIX OPLINEPRIZE 2022 », chaque votant
internaute devra accéder au Site et valider son vote
en indiquant son adresse mail. Il deviendra ainsi un
« votant ».
OU s’inscrire sur la plateforme de vote facebook
2ième Phase : le vote pour l’artiste préféré : Chaque
internaute votant pourra alors voter pour son artiste
préféré parmi les artistes proposés sur le Site (les «
Artistes »). A l’issue des votes, l’artiste ayant obtenu
le plus de vote sera déclaré
« Artiste Lauréat » du « PRIX OPLINEPRIZE 2022
du public »
Article 4 :
Le décompte et la désignation de l’Artiste Lauréat
du prix du public sur internet seront effectués par la
plateforme WSB le 15 novembre 2022.
Article 5 :
Groupe Passerelle, association inscrite au répertoire
SIREN sous le numéro 424 946 820, sise 10 Quai
des Chartrons à Bordeaux (33000), organise
pendant la même période soit du 1er octobre au 15
novembre 2022 deux consultations :
le « PRIX DES NOUVEAUX MÉDIAS »et le « PRIX
DES CURATEURS 2022 ».
PRIX n°2 « PRIX DES NOUVEAUX MÉDIAS »
Ce prix concerne les 10 artistes nominés pour
le PRIX « OPLINEPRIZE 2022 » il sollicite les
suffrages des 10 jury faisant partie du Jury des
nouveaux médias de la
manifestation « OPLINEPRIZE 2022 ».
PRIXn° 3 « PRIX DES CURATEURS 2022»
Ce prix concerne les 10 artistes nominés pour
le PRIX « OPLINEPRIZE 2022 » il sollicite les
suffrages des 10 curateurs ayant proposé les 10
artistes en lice pour le « PRIX OPLINEPRIZE
2022 » en dehors de celui qu’ils ont proposés.
Article 6
Les suffrages des prix 1, 2 et 3 seront recueillis
par le Groupe Passerelle qui en assurera la
communication des résultats.
Les artistes lauréats des 3 prix seront révélés lors
de la remise des prix qui sera effectuée le 15
novembre 2022.
Article 7 :
Les noms des Curateurs, des Artistes, des jury
Nouveaux médias, des Artistes Lauréats, seront
publiés sur le Site http://oplineprize.com/
pendant 1 an à compter de la fin de la
manifestation, ce qu’ils acceptent par avance.
Les curateurs, les artistes, les jury et les artistes
nominés autorisent, par le présent règlement, les
organisateurs des PRIX à publier leur nom, leurs
images, et les vidéos spécialement réalisés
pour OPLINEPRIZE.
Et à les utiliser gratuitement, sur quelque support
que ce soit, et notamment sur tous les documents
commerciaux ou promotionnels papier ou
électroniques (flyers, tracts, affiches, emails,
insertion sur un site internet, affichage sur mobiliers
urbains ou affichage autorisé chez des
commerçants) relatifs au « PRIX OPLINEPRIZE
2022 », en France et à l’international pendant une
période d’un an à compter de la clôture de la
manifestation soit le 15 novembre 2022.
Les Artistes autorisent, par le présent règlement, les
organisateurs du Jeu à reproduire, représenter et
publier, gratuitement, sur quelque support que ce
soit, et notamment sur le Site et sur tous les
documents commerciaux ou promotionnels relatifs
au « PRIX OPLINEPRIZE 2022 » les différentes
œuvres présentées par les Artistes dans le cadre
des PRIX, pendant une période d’un an à compter
du 1er octobre 2022, sans que cette publication ou
cette utilisation ne puisse ouvrir droit à une
quelconque compensation financière.
Article 8 :
Les organisateurs se réservent le droit d’écourter,
de prolonger, de modifier ou d’annuler le « PRIX
OPLINEPRIZE 2022 » ou de modifier le présent
règlement. Leur responsabilité ne saurait être
engagée si quelques cas fortuits ou de force
majeure imposaient quelque modification que ce
soit au « PRIX OPLINEPRIZE 2022 ». Les
organisateurs se réservent la possibilité d’exercer
toutes poursuites en cas de falsification(s)
caractérisée(s).
Article 9 :
Le Groupe Passerelle est dégagé de toute
responsabilité en cas de dysfonctionnement
technique du Site et/ou des systèmes informatiques
mis en place. De la même manière, la responsabilité
du Groupe Passerelle ne saurait être engagée, pour
quelque motif que ce soit, en raison des œuvres
présentées par les Artistes sur le Site.
Article 10 :
Les informations sur les Joueurs, recueillies par les
organisateurs à l’occasion du Jeu, ne feront l’objet
de communication à des tiers que pour satisfaire
strictement aux obligations légales et
réglementaires.
Elles pourront donner lieu à l’exercice du droit
d’accès, de modification, de rectification ou de
suppression, dans les conditions prévues par la loi
N° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique,
aux fichiers et aux libertés.
Article 11 :
Les frais éventuels de participation au prix générés
par les coûts de connexion Internet sont à la charge
exclusive des Joueurs et ne pourront être
remboursés par la société organisatrice.
Article 12 :
Le présent règlement est déposé chez Maître
Barbara SIGARI, huissier de justice à Bordeaux, 25
rue porte Dijeaux, BP 20611, 33006 Bordeaux
CEDEX .
Article 13 :
Le PRIX et l’interprétation du présent règlement
sont soumis au droit français.
Philippe BERNARD, président du GROUPE
PASSERELLE
2022 OplinePrize
Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).